Comme nous le savons tous, et particulièrement en France, cet été est placé sous le signe du sport avec l’arrivée des Jeux Olympiques de Paris 2024. Le plus grand évènement sportif au monde, qui regroupera sur les quais de Seine ce 26 juillet, des milliers d’athlètes, d’entraineurs et de supporters. Alors on s’est dit pourquoi ne pas communiquer cette ferveur sportive aux travailleurs et vacanciers connectés tout au long de l’été ?
Nous voici, nous voilà et nous lançons officiellement cette série d’articles blog : "Abyss Ingredients au coeur du sport" dédiés à la pratique sportive de nos champions, mais aussi de nos collaborateurs… Restez connectés !
Portrait du jour : Claire Le Grand
Claire Le Grand est notre responsable commerciale et marketing chez Abyss. Au-delà de son investissement sans faille, de sa volonté et de sa rigueur au travail depuis maintenant 5 ans, découvrons une autre facette d’elle : le sport et particulièrement l’équitation.
Claire a commencé la pratique de l’équitation lorsqu’elle avait 6 ans (rien que ça oui) et ne s’en ai finalement jamais lassé. Après avoir essayé le cross, la natation ou encore le tennis en parallèle, c’est finalement sa passion pour l’équitation qui a perduré jusqu’à ce jour. |
Elle mène donc aujourd’hui de front sa carrière de responsable et sa passion pour l’équitation et le sport de manière générale.
Nous sommes fières de vous présenter une infime partie de sa pratique sportive à travers cette interview.
Quelles sont les valeurs que te transmet le sport ?
« En ce qui concerne les valeurs, je pense que l’équitation m’a vraiment permis de développer une forme de niaque. Tout l’aspect compétitif, la combativité, avec toujours la volonté de ne jamais laisser tomber, de s’accrocher jusqu’à chercher la victoire. Mais aussi et avant tout, la résilience, savoir accepter ce qu’il se passe, puis se donner les moyens de rebondir. Quand tu ne gagnes pas, tu apprends de tes erreurs en travaillant dessus pour être meilleur la fois et les fois d’après. Et enfin, pour finir, et bien étonnement, je dirais tout le côté humain aussi, qui t’apprend vraiment à relativiser. »
Quelle place le sport occupe dans ton quotidien ?
« Si je pouvais faire du sport tous les jours, j’en ferais volontiers tous les jours. Malheureusement je ne peux pas, mais j’essaye vraiment de pouvoir en faire au moins un jour sur deux.
Et dans le quotidien, (elle réfléchit), je dirais que c’est vraiment l’idée de se défouler, parfois de toutes ces petites choses qu’on a retenu pendant la journée ; et la Bam, tu décompresses. Il y a vraiment une forme d’apaisement et vraiment cette idée de décompression je trouve.
Et plus particulièrement pour l’équitation : c’est une bulle d’air. Parce que tu es dans un cadre extérieur avec des odeurs : celle de l’écurie, la paille, le cheval...
Tu peux passer une mauvaise journée, et après te retrouver là-bas, en prenant soin d’un animal qui fait 10 fois ton poids, et bien ça peut vraiment te faire oublier la journée que tu as passé, tes sources de stresse, de tensions... »
Comment arrives-tu à concilier et incorporer le sport dans ta vie professionnelle et personnelle ?
« Alors pour moi, il suffit vraiment de le vouloir pour le pouvoir, c’est à dire qu’il faut se réserver des temps et surtout planifier. Et si tu ne planifies pas, tu ne le feras généralement pas.
Après c’est vrai que le télétravail aide beaucoup plus à se mettre en mouvement puisque tu as la possibilité de te changer rapidement chez toi. Mais y a aussi les salles de sports implantées directement au travail avec des douches, mais encore une fois, il faut le vouloir, si tu le veux, eh bien tu y vas.
Il faut planifier et se fixer un rendez-vous avec soi-même en réalité. Si tu ne programmes pas à l’avance, tu vas finir par procrastiner. Le secret pour moi c’est la planification. C’est fondamentalement une question de discipline. »
Comment gérer la procrastination dans le sport ?
« Je n’ai jamais le moment “flemme du sport” à vrai dire, ça ne m’est jamais arrivée. Il y a pleins de choses pour lesquelles je procrastine, comme les tâches ménagères ou autres, mais jamais en ce qui concerne le sport. Je suis plutôt frustrée même, quand je n’ai pas la possibilité d’en faire.
Et même quand je suis en déplacement professionnel, je prends mes chaussures de sport avec moi. Le fait d’être en déplacement ne m’empêche pas du tout d’aller courir. Après c’est vrai que je pense que c’est une question d’habitude, depuis petite, c’est intégré dans ma façon de vivre et mon équilibre. »
Quel est l'athlète qui t'inspires toute discipline confondue ?
« J’aime beaucoup Kevin Staut, qui est dans les cavaliers olympiques en saut.
Il y a aussi Thierry Rozier, que je trouve vraiment talentueux et super avec ses chevaux, et il entraîne même ceux de Guillaume Canet pour l’anecdote.
Et enfin, en dehors de ma discipline, je dirais, Jean Le Cam ou même Bernard Moitessier, qui lui pour le coup a vraiment ce côté aventurier. Il est le premier homme à réaliser un tour du monde à la voile dans les années 60-70. Et après son tour du monde à la voile, il ne voulait pas s’arrêter et en a refait un pour s’arrêter et finir sa vie en Polynésie. Il a d’ailleurs écrit des livres pour raconter ses voyages, je les trouve vraiment poétiques. »
Quelle discipline d'équitation pratiques-tu ?
« Je fais du CSO, cross, et dressage.
Le CSO, c’est du saut d’obstacles il y a 12 à 15 obstacles dans une carrière ou un manège, peu importe. L’objectif c’est de tous les passer sans faire tomber une barre, ou tomber soi-même, puisque ça nous arrive aussi de tomber. Il y a différentes hauteurs, et différentes complexités en fonction des combinaisons.
Le cross, c’est du saut d’obstacles mais version nature : en fait, on saute des troncs d’arbres, des passages de rivières, des contre-bas, contre-haut...
Et enfin, le dressage, ça c’est vraiment de la technique qui passe notamment par des figures, montrer l’élégance de leurs mouvements, tout ça. »
Pratiques-tu l'équitation en compétition ? Si oui, quelle est ta plus grande réussite ?
« Je fais principalement de la pratique plaisir et peu de concours. J’ai eu l’occasion d’en faire quand j’étais plus jeune, mais ce qu’il faut savoir, c’est que c’est avant tout très prenant. Souvent on doit se lever le dimanche dans les 4h du matin, on n'est pas rentré avant 20h le soir, c’est vraiment prenant et fatiguant.
Cela étant, je ne dirais pas que j’ai de plus grande réussite en particulier, mais bien sûr, recevoir des flots (équivalent d’une médaille pour d’autres sports) est toujours plaisant, puisque quelque part ça symbolise la victoire du binôme que je forme avec mon cheval.
Il faut vraiment garder à l’esprit que la victoire se fait en duo, pas de manière individuelle. Et puis, c’est spécifique aussi, puisque dans l’équitation, les récompenses sont des cadeaux, plus ou moins chers en fonction de notre classement. »
Comment décrirais-tu la relation entre toi et ton cheval ?
« La relation entre nous est vraiment primordiale. C’est un sport à la fois individuel mais aussi en équipe, tu formes un duo, c’est pour ça que l’on parle de couple en équitation. Si ça ne fonctionne pas entre le cavalier et le cheval, c’est pratiquement à 99,9% de la responsabilité du cavalier.
J’aime beaucoup l’exemple de Pierre Durand et Jappeloud, parce que je trouve qu’ils représentent vraiment une relation peu ordinaire, mais qui a fonctionné comme personne. Jappeloud c’était un cheval considéré comme fou et destiné à l’abattage, mais Pierre Durand a vraiment cru en lui et ils ont réussi des exploits à deux.
Je dirais que c’est vraiment cette idée d’osmose dans la relation. »
Peux-tu nous raconter un entraînement type ?
« Bien sûr ! Alors tu commences souvent avec 20 à 30 minutes de préparation de ta monture. Il faut la panser : toute la préparation, le filet, la selle... ça prend souvent 20-30 minutes, en fait ça dépend des saisons aussi, par exemple l’hiver, on est plus sur du 30 minutes, parce qu’avec le temps, ils sont plus sales.
Ensuite, l’idéal c’est de marcher avec, après l’échauffement, et enfin place à l’entraînement. Pour ce qui est de l’entraînement, ce sont des cours collectifs, tu fais des exercices, sauts, dressages... »
Merci à Claire pour ce témoignage !