Comme nous le savons tous, et particulièrement en France, cet été est placé sous le signe du sport avec l’arrivée des Jeux Olympiques de Paris 2024. Le plus grand évènement sportif au monde, qui regroupera sur les quais de Seine ce 26 juillet, des milliers d’athlètes, d’entraineurs et de supporters. Alors on s’est dit pourquoi ne pas communiquer cette ferveur sportive aux travailleurs et vacanciers connectés tout au long de l’été ?
Nous voici, nous voilà et nous lançons officiellement cette série d’articles blog : "Abyss Ingredients au coeur du sport" dédiés à la pratique sportive de nos champions, mais aussi de nos collaborateurs… Restez connectés !
Portrait du jour : Mathieu Ziéglé
Mathieu Ziéglé est notre commercial sur la zone Asie du Sud Est chez Abyss. Au-delà de sa persévérance, de sa rigueur et de son sens du contact depuis maintenant 3 ans, découvrons une autre facette de lui : le sport et particulièrement la boxe thaïlandaise.
Mathieu a commencé la pratique de la boxe thaïlandaise il y a maintenant 9 ans et ne s’en est toujours pas lassé. Après avoir essayé la course, la plongée ou encore le badminton, c’est finalement sa passion pour le sport de manière générale qui a primé, puisqu’il pratique certes la boxe thaïlandaise mais également la course à pied. |
Il mène donc aujourd’hui de front sa carrière de commercial et sa passion pour le sport de manière générale.
Nous sommes fières de vous présenter une infime partie de sa pratique sportive à travers cette interview.
Quelles sont les valeurs que te transmet le sport ?
« La discipline sans aucun doute. La boxe te met vraiment dans un cadre, c’est un sport dur qui permet vraiment de se surpasser.
Il y a vraiment ce côté discipline aussi avec le fait de devoir aller à l’entraînement, ne pas se plaindre, ne pas râler.... Je suis beaucoup plus discipliné à ce niveau-là ; ça m’a rendu beaucoup plus “carré”. J’en fais 6 jours par semaine et je n’y déroge pas, donc oui je peux dire que la boxe m’a enseigné la discipline. »
Quelle place occupe le sport dans ta vie et qu’est-ce que ça t’apporte ?
« Alors moi il faut savoir que j’adore ça : toute l’endorphine, tout relâcher, se sentir bien, c’est vraiment génial ! Après personnellement, j’ai une relation avec le sport en général un peu “malsaine”, puisque c’est vraiment une addiction, et comme toutes les addictions, ça a des mauvais côtés parce que tu ne peux pas t’en passer.
Pendant le covid par exemple, je me suis vite rendu compte de la place, de l’importance et du caractère addictif que le sport représentait pour moi : notamment avec le couvre-feu. Je mettais en place des stratégies pour réussir à en faire coute que coute. »
Selon toi, comment concilier vie professionnelle, vie personnelle et activité physique ?
« Honnêtement, tu coupes sur ta vie perso.
Pour ce qui est du boulot, tu n’as pas le choix d’y aller et de faire ta journée. Mais j’ai quand même la chance de ne pas avoir toujours le même schéma de journée dans mon travail, donc pas les mêmes horaires. J’ai plus ou moins de temps pour me consacrer alors au sport. Si j’ai au moins deux heures, je peux aller pratiquer la boxe. Mais si j’ai moins de temps, comme disons une heure, je vais plutôt faire un footing.
Cela étant, j’aime aussi organiser mon temps de cette manière : je préfère aller faire du sport que regarder un film par exemple. Sans oublier que j’ai la proximité de mon lieu de travail avec chez moi qui me permet aussi de pouvoir enchaîner travail et sport dans le fil de ma journée, sans le temps de rentrer, les embouteillages, etc.… »
Comment gérer le phénomène de procrastination dans le sport ?
« Je pense qu’il faut se donner une discipline.
C’est autre chose pour moi puisque j’ai personnellement converti une addiction (tabac) dans celle qu’est le sport. Je suis plus touché parce qu’on appelle la bigorexie, qui est la dépendance à l’exercice physique. Assurément, si j’avais le temps pour en faire deux fois par jour je le ferais.
Je ne suis donc pas atteint par le phénomène de procrastination, mais je pense quand même que c’est une question de rigueur aussi. J’ai par exemple, un emploi du temps très rythmé comme je le disais, et j’ai la discipline de me dire : “ j’ai dormi plus de 6h, je suis hydraté, donc je suis apte à aller faire mon sport”, et j’y vais.”
En fait, c’est vraiment l’idée de se donner un objectif. Et c’est autant valable pour la vie pro et la vie perso : tu te fixes un objectif, et même si tu rencontres des obstacles, tu ne lâches pas, car si tu lâches direct, ça ne marchera jamais. »
Quel est l’athlète qui t’inspires toute discipline confondue ?
« Sans hésitation le boxeur Youssef Boughanem. C'est un Belge francophone qui a eu un parcours vraiment dur : il a perdu ses parents quand il était très jeune en étant par ailleurs le plus grand de sa fratrie.
Son petit frère était dans des affaires louches et sa petite sœur handicapée, il a dû s’en occuper et pour ça, il est parti boxer en Thaïlande. Il est devenu connu là-bas. Et il boxait vraiment pour manger et survivre.
Il dormait dans des endroits miteux et devait partager des plats avec son frère, il a réussi à se construire et à porter son frère et sa sœur tout seul. Et malgré son succès et son vécu, il garde une humilité incroyable. »
Quelles sont les compétences techniques les plus importantes à maîtriser en boxe thaï ?
« Pour moi c’est vraiment avoir du cœur. Et avoir du cœur dans le sens d’avoir du courage.
Le courage est vraiment important parce qu’un homme qui vient avec des lacunes risque très certainement de se faire battre techniquement parlant. Mais s'il a le cœur et le courage, il pourra facilement tenir jusqu’au round 5. Alors qu’à l’inverse, un homme qui est très fort techniquement mais qui n’a pas le cœur, n’aura jamais la motivation d’aller jusqu’au round 5. Tu as ce truc, ou tu ne l’as pas, c’est inné.
Et en deuxième point, je dirais d’avoir le “jai yen” : qui signifie cœur froid. Cette notion est très importante car quand tu boxes, tu as une montée d’adrénaline et il faut vraiment réussir à conserver un calme intérieur. Les plus forts sont ceux qui restent calmes, qui ont un cœur froid : ils ne se laissent pas déborder et ne partent pas au combat sans réfléchir. »
Est-ce que tu fais des combats ? Si oui, lequel t’as le plus marqué ?
« Oui je fais des combats, et ils sont tous formateurs d’une manière ou d’une autre.
Celui où j’ai fini avec 7 points de sutures à la tête m’a particulièrement marqué dans tous les sens du terme, et c’est aussi surtout celui où j’ai le plus pris de plaisir. Mais d’une certaine façon, je pense aussi que le premier combat est généralement le plus marquant car c’est le premier. » |
Prends-tu des compléments alimentaires dans le cadre de ta pratique sportive ?
« Oui, je prends du Cartidyss® pour les douleurs articulaires, comme celles qui apparaissent aux genoux pendant le dernier kilomètre de course. J’en ai fait une cure de près de 15 jours et ça a vraiment bien fonctionné, j’ai plus de douleurs.
Je prends aussi de la Spiruline, qui est vraiment quelque chose d’hyper complet : ça stimule et ça apporte aussi énormément d’énergie. J’en prends souvent pas mal avant un combat, ou si j’ai une grosse semaine de travail en perspective, afin d’être vraiment boosté. »
Comment analyses-tu les forces et les faiblesses de ton adversaire avant un combat ?
« Le combat se gagne souvent avant : à la pesée, tu regardes aussi si ton adversaire est fort psychologiquement ou pas.
Cela étant, c’est assez compliqué d’analyser sur le moment, puisque tu es dans l’action avec toute l’adrénaline du combat.
Mais je dirais quand même que c’est l’expérience qui joue un rôle clé, surtout en boxe thaï : on analyse particulièrement avec la morphologie. Par exemple, si mon adversaire est plus grand que moi, je vais éviter d’aller au corps à corps. Et s’il est plus petit, je vais devoir plus faire attention à devoir le bloquer, parce qu’il va potentiellement vouloir me taper direct dans les jambes.
Analyser des vidéos de combats que ton adversaire a pu mener peut-être aussi très utile. Je pense notamment à l’analyse du style, de la technique, etc.. »
Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui débute dans la boxe thaï ?
« Je lui dirais “monte tes mains” (il rit), assurément, de bien monter sa garde et donc ses mains. Il faut se faire plaisir, si tu aimes l’adversité et le challenge, eh bien monte tes mains et renvoie une bonne droite ! »
Merci à Mathieu pour ce témoignage !