Comme nous le savons tous, et particulièrement en France, cet été est placé sous le signe du sport avec l’arrivée des Jeux Olympiques de Paris 2024. Le plus grand évènement sportif au monde, qui regroupera sur les quais de Seine ce 26 juillet, des milliers d’athlètes, d’entraineurs et de supporters. Alors on s’est dit pourquoi ne pas communiquer cette ferveur sportive aux travailleurs et vacanciers connectés tout au long de l’été ?
Nous voici, nous voilà et nous lançons officiellement cette série d’articles blog : "Abyss Ingredients au cœur du sport" dédiés à la pratique sportive de nos champions, mais aussi de nos collaborateurs… Restez connectés !
Portrait du jour : Romain Attanasio
Romain Attanasio est un skipper professionnel expérimenté depuis maintenant plus de 20 ans. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Romain n’a pas toujours eu cette attache à la mer puisqu’il est originaire de la montagne.
Poursuivant son rêve de rentrer parmi les grands du monde de la voile, son destin bascule en 2016 lorsqu’il se retrouve qualifié pour le légendaire Vendée Globe 💪.
Romain, c’est l’aventurier, téméraire qui n’a pas peur du challenge et qui poursuit ses rêves contre vents et marées. | Crédit Polaryse - Yann Riou |
Nous sommes fières de le sponsoriser dans son parcours sportif et de vous en partager un petit extrait à travers cette interview.
Quelles sont les valeurs que te transmet le sport ?
« En réalité je dirais que la course au large transmet à tout skipper des valeurs de persévérance et de dépassement de soi, se pousser à vraiment toujours croire en ses capacités et de s’y donner à fond pour atteindre ces objectifs.
Chaque jour, il faut se remettre en question que ce soit en mer mais aussi à terre pour gagner en performance. Je pense aussi que l’humilité est essentielle dans la pratique : il faut rester humble sur ces bateaux car on ne doit jamais oublier que la mer est toujours plus puissante que nous.
Mais en toute honnêteté, je dirais que la valeur fondamentale qui est transmise dans la course au large reste vraiment l’entraide. Il ne faut pas oublier que nous sommes tous concurrents. Mais dans la minute où un skipper a besoin d’aide, la course s’arrête et on est prêt à tout pour aller l’aider. Et je pense sincèrement que c’est la valeur la plus importante car c’est elle qui est la plus humaine. »
Crédit - Arcosoon
Peux-tu nous parler d’une réussite dont tu es fier, mais aussi d’un échec et ainsi de l’apprentissage que tu en as retiré ?
« Ma plus grande réussite c’est je pense, d’avoir passé la ligne d’arrivée de mes deux Vendée Globe. Les deux trophées qui trônent dans mon salon sont les deux objets les plus importants de ma vie ; les voir me rappellent les valeurs que cette pratique me transmet, mais aussi pourquoi j’aime autant en faire.
Parmi les échecs que j’ai pu connaître, ce sont toutes les casses qui ont eu lieu pendant mes deux Vendée Globe que je retiens. Lorsqu’on casse, à chaque fois on se dit que la course est terminée, qu’on n’arrivera pas à repartir alors qu’il reste plus d’un mois de course, et voire plusieurs océans à traverser.
Alors que finalement, si je me pose deux minutes, je prends le temps d’analyser ce qui est en train de se passer, j’arrive toujours à trouver une solution. Il suffit de réfléchir étape après étape en se donnant des petits objectifs. Si on ne voit que l’objectif final, en l’occurence : arriver aux Sables d’Olonne, ça nous parait trop loin et impossible à réaliser...
C’est donc encore de là, je trouve qu’on voit vraiment l’importance de persévérer, de ne pas s’arrêter sur une difficulté. Et je pense honnêtement que se fixer des objectifs petit à petit, permet d’avancer plus sereinement et même parfois plus vite que si on ne regarde que l’arrivée qui paraît plus qu’inaccessible. »
Quel est le souvenir qui t'as le plus marqué lors d’une course ?
« C’est une pratique qui m’a créé des souvenirs absolument fabuleux, on voit des choses et on rencontre des gens exceptionnels. Mais si je devais en citer un seul, je pense que je dirais les deux passages du cap Horn lors des deux Vendée Globe que j’ai fait.
En fait, lorsqu’on fait un tour du monde, le Cap Horn est vraiment vu comme un symbole de libération. Il signifie une étape majeure qui s’apparente vraiment à l’idée de : je suis libre, j’ai réussi à traverser le Grand Sud et je commence à faire route vers la maison. J’adore bien sûr mes expériences en mer, mais le retour chez soi représente un accomplissement et un peu ce droit de souffler d’une manière différente que sur la mer. »
Crédit - Team Fortinet - Best Western
Quels sont les prochains objectifs après le Vendée Globe ?
« J’avoue ne pas pouvoir vraiment me prononcer, on ne le saura pas avant d’être revenu aux Sables d’Olonne ! L’arrivée du Vendée Globe marquera, je pense, la fin d’un cycle de 4 ans, et bien sûr, j’espère le début d’un nouveau. »
À partir de quel moment as-tu compris que ta carrière prenait un tournant ?
« Alors pour ça, je pense que c’est quand Denis Horeau, qui est le directeur de course du Vendée Globe 2016, a validé ma qualification pour la course avec cette phrase que je n’ai pas oublié et que je pense du reste, sera gravé pour toujours dans ma mémoire : « Tu vas voir, tu rentres dans un autre monde, ta vie va changer ». Après ça, je pense que mon regard a changé et que tout s’est peu à peu accéléré. »
As-tu toujours voulu faire de la voile ou aspirais-tu à d’autres ambitions professionnelles plus jeune ?
« Alors, non, à vrai dire ce n’est pas une réponse qui va être très longue, parce qu’en effet ce n’est pas une question que je me suis moi-même trop posée, tant j’aspirais d’une certaine manière à faire de la voile. En tout cas, c’est toujours ce que j’ai voulu faire, ça me représente, pour tous les souvenirs que j’ai pu en tirer, je ne regrette pas une autre voie. »
Quel conseil donnerais-tu à tous les sportifs qui veulent se lancer à haut niveau ?
Crédit Arcosoon | « Je pense que je dirais à n‘importe qui, ce que je me suis moi-même toujours dis : “Si tu veux le faire, donne-toi toutes les chances possibles et fais-le”. Comme moi j’ai pu le faire notamment. Je pense que c’est une question d’ambition dans le sens où, rien de me rattachait de près ou de loin à l’océan et la course en mer. Pour la petite histoire, je suis né, et ai grandi en montagne, sans aucun lien, ni attache avec la mer. Et même pour dire, au départ tout le monde pensait à une blague quand je disais que je voulais faire du bateau... |
Donc je lui dirai vas-y fonce, si tu te donnes les moyens ça devrait fonctionner, au moins tu auras essayé. »
Prends-tu des compléments alimentaires dans le cadre de ta pratique sportive ?
« Bien sûr, et je trouve que c’est vraiment efficace pour ressentir des bienfaits un peu partout. Je prends plusieurs compléments comme : du magnésium, du curcuma, de la gelée royale et de la spiruline. »
Un petit mot pour Abyss ?
« Abyss a rejoint l’aventure en 2016, pour mon premier Vendée Globe. Ils font partis des partenaires pionniers, avec qui j’ai fondé mon club d’entreprises Sixième Océan. Ce sont eux qui m’ont mis le pied à l’étrier et m’ont permis de réaliser mon rêve de marin : courir le tour du monde en solitaire. Je suis fier et heureux de compter Abyss parmi mes partenaires et de me lancer à leurs côtés dans un troisième Vendée Globe ! »
Merci Romain pour ton témoignage !