Ahhh le stress… qui ne s’est jamais senti stressé ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le stress n’est pas une émotion, mais un phénomène biologique naturel qui concerne tout le monde, le plus généralement (et heureusement !) sur une courte durée. Il peut être bénéfique, faire basculer notre cerveau en « mode 200% » et nous pousser à nous dépasser. Ce stress-là est moteur et nous fait avancer. Mais que faire quand il devient chronique et nous gâche la vie ? Quand il nous paralyse, nous empêche de trouver nos mots, nous fait tourner dans notre lit en ressassant nos idées, projets, tracas ?
Le stress
Késako ?
Selon un sondage OpinionWay réalisé en 2017 pour la Fondation Ramsay Générale de santé, sur 1 017 français interrogés, seuls 11% déclaraient ne « pas du tout » être stressés.
Il faut tout d’abord bien comprendre que le stress est une réaction de notre organisme face à une situation ou à des facteurs stressants. Ces réactions existent depuis la nuit des temps. C’est grâce au stress que l’Homme préhistorique a survécu à ses prédateurs de l’époque en fuyant. C’est aussi le stress qui nous permet de réagir à un danger, par exemple un obstacle soudain sur la route.
Notre corps répond à un stress en 2 à 3 phases : l’alarme : durant laquelle le corps se prépare à réagir en augmentant notamment le rythme cardiaque et le niveau de vigilance. Il apporte ainsi de l’énergie aux organes qui pourraient en avoir besoin. Vient ensuite la résistance, dans le cas où la situation persisterait. La fuite ou le combat. La plupart du temps, ça ne va pas plus loin, on est sain et sauf et tout revient à la normale. Mais lorsque la situation stressante se prolonge, ou pire, s’intensifie, alors arrive l’épuisement. Les capacités de l’organisme sont dépassées et il est submergé d’hormones qui peuvent avoir un effet négatif sur le long terme.
Conséquences
Par curiosité, on a fait un petit tour de table des effets du stress au sein de l’équipe d’Abyss Ingredients, et ça donne ça :
Globalement, le stress peut avoir un impact sur beauuuucoup de choses dans notre corps.
Le sommeil
Sans surprise, la qualité de notre sommeil est impactée par notre niveau de stress, et vicieusement, la fatigue peut nous rendre irritable, tendu, stressé.
L'importance d'un rythme
Milles excuses à toutes les personnes qui vivent une vie à 200km/h et qui pensent que c’est ok : notre corps a besoin de suivre un rythme, que l’on appelle le rythme circadien et qui nous est imposé par notre horloge biologique interne. Cette horloge est « calée » sur des facteurs externes tels que la température extérieure ou la lumière et influe sur notre température corporelle, notre mémoire (qui se consolide mieux la nuit) etc… En gros, pour chaque tâche, il y a un bon moment.
D’ailleurs, plusieurs années de recherche en chronobiologie (étude des rythmes biologiques de l’organisme) ont démontré que perturber son rythme circadien entraine le dysfonctionnement d’autres sphères : systèmes immunitaire, métabolique, cardiovasculaire ou encore le sommeil (tiens donc) ! Tout est lié, on vous dit !
Les différentes phases du sommeil
Aller se coucher, pour beaucoup, signifie mettre son cerveau en pause, alors qu’en réalité notre sommeil est précisément orchestré tout au long de la nuit. Une nuit de sommeil est composée d’une succession de 3 à 6 cycles, chacun durant de 60 à 120 minutes et comprenant les phases suivantes :
L’endormissement : la phase durant laquelle on essaie de rester éveillé face à la télévision ou le livre dont on relit la même phrase depuis 10 minutes ;
Le sommeil léger, quand le paternel monopolise la télécommande alors qu’il semble endormi mais qu’au moment où vous vous approchez de la télécommande, il vous dit qu’il regarde toujours son reportage ;
Le sommeil profond, lorsque l’on est dans les bras de Morphée, trop bien ! 😊
Le sommeil paradoxal : c’est l’une des phases les plus fascinantes et mystérieuses de notre sommeil pour la science ! Elle fait appel à une activité cérébrale intense et aux rêves. Elle représente environ 20 à 25% du temps de sommeil global, temps qui évolue tout au long de notre vie. Des études ont mis en avant son rôle crucial, démontrant des anomalies de l’architecture cérébrale dans des cas de manque de sommeil paradoxal.
À noter que l’endormissement ne fait (normalement) pas partie des cycles qui se renouvelle plusieurs fois durant la nuit contrairement au sommeil lent, profond et paradoxal.
Et quand on dort mal ?
Aussi banal que le besoin de dormir puisse paraître, 1/3 des Français présenteraient pourtant des troubles du sommeil. Parmi ces troubles, on retrouve les dyssomnies, les parasomnies et les troubles du sommeil d’origine psychiatrique, neurologique ou liés à d’autres maladies.
Les dyssomnies se définissent par un ensemble de troubles du sommeil venant altérer la qualité et la quantité de sommeil. Les parasomnies quant à elles, sont des manifestations qui vont accompagner le sommeil et le perturber de manière « moins impactantes » que les dyssomnies. Enfin, les troubles du sommeil liés à d’autres maladies peuvent apparaître lors d’affections mentales telles que la dépression, ou neurologiques telles que les migraines, la maladie de Parkinson, ou d’autres maladies telles que l’asthme ou les reflux gastro-œsophagiens.
Petits conseils pour moins stresser et mieux dormir
Premier conseil pour moins stressez : profitez d’une bonne nuit de sommeil !🥱 Ah oui, celle-là, vous l’aviez vue venir. Difficile de passer une bonne journée quand on a eu une nuit agitée et qu’on est tout fatigué, et grognon.
Et pour bien dormir, rien de tel que suivre son propre rythme ⏰ ! Et bien oui, on n’a pas tous le même rythme ! Petite pensée au rythme effréné des ados qui auraient besoin de 10h de sommeil/jour et sont plutôt des couche-tard. Le rythme imposé par le lycée 8h-17h30 ne leur est donc pas favorable. Suivre son rythme, ça signifie aussi qu’il faut s’écouter. Vous baillez devant le dernier épisode de Colombo alors qu’il n’est « que » 21h30 ? Allez vous coucher, écoutez votre corps. Il sait ce dont il a besoin. Qui dit rythme, dit régularité. Ce qui implique aussi de ne pas trop se décaler le week-end. On essaie donc de se lever à la même heure tous les matins. Eh oui, même le dimanche.
Chambre = dodo 💤 La chambre devrait être – idéalement – uniquement réservée au sommeil (et à l’intimité) : pas d’écran et on arrête de scroller des vidéos d’animaux trop mimis sur Insta. Idéalement, il fait 18°C et c’est le noir complet.
Bien dormir, ça se prépare ! 📱 On évite le gros gueuleton juste avant de se mettre au lit – même en période de raclette –, on évite les excitants, alcool inclut (ça accompagne pourtant si bien la raclette…), les écrans et activité sportives intenses dans les 2h avant de se coucher. La reco. de mamie Claire : petite soupe, fromage, une tisane et au lit ! 🍲
Pratiquer une activité sportive régulière ! 🏃♂️ On ne le dira jamais assez ! On ne vous parle pas de courir 10km tous les jours alors que vous détestez ça, mais une activité physique régulière et adaptée permet de faire le plein d’endorphines et de dopamines (les hormones du bonheur). On se sent donc mieux dans son corps, et mieux dans sa tête.
Méditez, travaillez votre respiration 🧘 Et évitez de penser que vous n’arriverez pas à dormir, c’est le meilleur moyen de ne pas y arriver. Au lieu de ça, pensez aux choses positives de votre journée. Si c’est compliqué parce que les mauvais jours arrivent à tout le monde, replongez-vous dans des bons souvenirs, ou imaginez vos prochaines vacances.
On le sait, plus facile à dire qu’à faire. S’il fallait retenir une chose : écoutez-vous, faîtes vous confiance. Et puis surtout, prenez soin de vous.
Dormez bien ! 😴
Sources
https://www.inserm.fr/dossier/chronobiologie/
Les troubles du sommeil liés au rythme circadien - inphysiofr
Sommeil paradoxal : définition, rôle et bienfaits (qare.fr)
Décrypter les cycles du sommeil : Clés pour une nuit réparatrice – Cycle du sommeil (cycle-du-sommeil.fr)
Graphique: Les Français face au stress | Statista
Les cas d’anxiété et de dépression sont en hausse de 25 % dans le monde en raison de la pandémie de COVID-19 (who.int)